Impossible de parler basket universitaire sans évoquer l’Université de Virginie et sa légendaire équipe masculine, les Virginia Cavaliers. Ancrée depuis 2006 à la John Paul Jones Arena, cette formation incarne la ténacité et la passion du basket à l’américaine.
À la barre, Tony Bennett. Depuis dix saisons, il insuffle à ses joueurs une rigueur et un esprit collectif qui paient : trois titres de la saison régulière à l’ACC, deux victoires en tournoi ACC. Bennett n’a pas seulement signé des victoires, il a redonné à l’équipe un souffle neuf et une réputation qui dépasse largement les frontières de la Virginie.
Quand on remonte le fil de l’histoire, impossible de passer à côté de l’incroyable trajectoire des Cavaliers. Nés en 1905/06, ils ont foulé le parquet des tournois NCAA à 22 reprises. Mais l’histoire n’est pas faite que de chiffres : en 1974, un tournant s’opère. Pour attirer davantage de talents afro-américains, l’équipe fait le choix fort d’intégrer Bill Cofield au staff. Rapidement, de jeunes joueurs noirs rejoignent les Cavaliers, marquant un vrai changement dans la dynamique sportive et humaine de l’équipe.
Des noms résonnent encore dans les travées de la John Paul Jones Arena. Ralph Sampson, figure incontournable, mais aussi Cory Alexander, Malcolm Brogdon, John Crotty, Joe Harris, Andrew Kennedy, Jeff Jones… La liste est impressionnante et témoigne de la capacité du programme à former des athlètes d’exception.
Pour comprendre l’ADN des Cavaliers, il faut plonger dans leurs rivalités. Pendant des années, affronter les Terrapins du Maryland était LE rendez-vous à ne pas manquer. Mais la reconfiguration des conférences a changé la donne. Depuis 2014, ce sont les Cardinals de Louisville qui occupent ce rôle de rival principal. Peu d’histoire commune, mais une tension palpable, des matchs serrés, des rencontres où chaque possession compte. Comme face au Maryland, chaque duel avec Louisville a des allures de finale, chacun cherchant à jouer les trouble-fête dans la course au titre.
À cela s’ajoute la rivalité tenace qui oppose les Cavaliers à l’UNC, une autre affiche attendue chaque saison.
Au fil des décennies, les Cavaliers se sont imposés parmi les ténors du basket universitaire. Dix-sept fois propulsés au sommet des classements nationaux depuis 1905/06, dont un premier sacre en janvier 1981 et le dernier tout récemment. Avec huit championnats ACC à leur actif, ils se hissent sur la troisième marche du podium historique de la conférence, derrière les géants Duke et UNC. En 2018, le tournoi ACC bascule en leur faveur, confirmant le statut de référence nationale du programme.
Ce palmarès parle de lui-même. Ces dernières années, les Cavaliers attirent les foules : les tribunes affichent complet, la fièvre orange et bleu s’empare du campus à chaque match.
Le basket universitaire, sport populaire par excellence, rayonne bien au-delà des frontières américaines. L’engouement autour des Cavaliers donne envie, à tout amateur de ballon orange, de tenter un jour quelques fentes sur le parquet.
Chronique d’Anne B. Jones

